Une table ronde sur les jeux Open World a eu lieu le 19 septembre au Shadok, à Strasbourg. Elle réunissait quatre intervenants : Jehanne Rousseau, qui dirige le studio français “Spiders“, Maxime et Hugo qui réalisent des chroniques concernant les jeux vidéo sur leur chaîne Youtube “Game Next Door” ainsi que Sébastien Genvo, professeur à l’Université de Lorraine et responsable de l’Expressive Game Lab.
La discussion met en lumière plusieurs problématiques que rencontre ce type de jeux afin de proposer des pistes qui permettraient de renouveler le genre. Ainsi la question de la définition de ce dernier, qui revient à plusieurs reprises, permet rapidement de soulever des tensions qui parcourent les jeux en monde ouvert. En effet, alors que leur promesse initiale est d’offrir l’expérience d’un monde sans bornes, les joueurs ne cessent d’y être confrontés à plusieurs sortes de limites.
La récurrence de ces dernières, ainsi que la réutilisation constante de plusieurs procédés de game design semblent dénoter un certain essoufflement. C’est pourquoi, partant de ce constat, les intervenants débattent des perspectives envisageables pour le renouvellement du genre. Ce sont aussi bien la narration, la pratique du modding ou encore la production procédurale de contenu qui sont discutées.
Pour terminer cette brève présentation, remarquons aussi la place importante que tient l’histoire du jeu vidéo dans cette table ronde. À plusieurs reprises, des pistes de renouvellement sont tirées de jeux qui, sans être forcément des mondes ouverts, offrent une solution élégante à un problème de game design ou, au contraire, illustrent ce qu’il faut éviter de faire. Par exemple, Sébastien Genvo cite, concernant la question de la temporalité, le point’n’click Croisière pour un cadavre, tandis que Jehanne Rousseau évoque le sentiment de liberté ressenti en jouant à Pitfall.
Vous pouvez retrouver l’intégralité de la table ronde dans la vidéo ci-dessous.