Voici le mémoire que Tiphaine Lallement, étudiante du M1 Audiovisuel, Médias numériques interactifs et Jeux du département Information – Communication, UFR SHS – Metz, a réalisé sous la direction de Sébastien Genvo.
Ce travail propose de penser le cosplay en tant qu’activité ludique, comme le suggère le terme lui-même, qui regroupe en un seul mot les noms “costume” et “play“. Il ne s’agit donc plus seulement d’une activité qui se déploie à partir du jeu mais réellement d’une manière d’étendre le domaine du jeu, d’une appropriation de ce dernier dans le cadre d’une autre pratique ludique.
T. Lallement étudie aussi la sociabilité qui s’établit autour du cosplay, questionnant ainsi autant les liens qui s’élaborent lors de rencontres “in real life” que ceux qui passent par la médiation d’internet.
Enfin, elle insiste sur le rapport qui s’établit entre cette activité et les jeux vidéo, considérant la part d'”hommage” qui se présente dans le cosplay. Cette dernière est sensible aussi bien dans la façon dont divers concours mettent en scène en se l’appropriant l’univers de certains jeux vidéo que par l’amour qu’éprouvent les cosplayeurs pour les personnages qu’ils incarnent. Une dernière forme d’hommage se trouve dans la continuité que souligne T. Lallement entre le fait de jouer à un jeu et celui de s’investir dans le cosplay : dans les deux cas, un certain type de plaisir est recherché. En l’occurrence, il s’agit d’un plaisir ludique, ce qui souligne une fois de plus qu’il y a entre ces deux activités une sorte d’homogénéité dans les expériences que les joueurs en font.